20/03/2011
Canada – Québec

Gaz de schiste : l'industrie sera assujettie au développement des connaissances scientifiques

 

Le ministre du Développement durable, de l’Environnement et des
Parcs, Pierre Arcand, annonce qu’il a rendu public le rapport du Bureau
d'audiences publiques sur l'environnement – BAPE, sur le développement
durable de l’industrie des gaz de schiste au Québec. Ce faisant, le
ministre a annoncé qu’il accueillait favorablement le rapport du BAPE,
et qu’il donnait suite dès maintenant à la recommandation principale,
soit la réalisation d’une évaluation environnementale stratégique. "Les
commissaires ont produit un rapport d’une grande rigueur qui apporte un
éclairage précieux. Je l’accueille favorablement dans ses grandes
recommandations, et il guidera nos actions à venir"
, a déclaré le ministre Arcand.

Dans son rapport, le BAPE établit 43 constats et émet 101 avis, lesquels
interpellent principalement le gouvernement du Québec. Ces
recommandations visent trois grands axes d’intervention :

  • combler le déficit de connaissances de l’industrie, du gouvernement et de la population en général ;
  • favoriser l’acceptabilité sociale du développement de cette
    filière en innovant au plan de la consultation publique et de la
    concertation avec les différents acteurs gouvernementaux et régionaux
    concernés ;
  • renforcer les dispositions réglementaires en vigueur.

En vue de donner suite sans délai à la recommandation centrale du
rapport, soit celle de réaliser une évaluation environnementale
stratégique sur les gaz de schiste, le ministre a annoncé qu’un comité
formé notamment d’experts et de représentants du gouvernement, des
municipalités et de l’industrie, serait bientôt formé.

Mentionnons que le BAPE recommande un développement contrôlé au cours du
processus d’évaluation environnementale stratégique. Des règles
transitoires seront requises et adoptées à court terme. Les nouveaux
forages ne seront autorisés que pour les besoins de développement de
connaissances scientifiques de l’évaluation environnementale
stratégique. "Le gouvernement s’est engagé à ce que cette filière se
développe correctement, sans quoi il n’y en aurait pas du tout. Les
Québécois doivent savoir que nous n’accepterons aucun compromis sur les
plans de la santé, de la sécurité et du respect de l’environnement, et
que nous prendrons le temps qu’il faudra pour que ces conditions soient
remplies"
, a conclu le ministre.

Environnement Québec – 08-03-2011